S'orienter sur Francetveducation
Cliquez sur l'image pour accéder au site
Un véritable engagement
À la création de Médecins sans frontières, on ne parlait encore que d’idéal. Aujourd’hui les vocations perdurent, mais la donne a changé : les humanitaires sont des professionnels : infirmier, technicien de l’eau, développeur humanitaire qui interviennent lors de situations de crise et aussi sur des missions de développement à long terme.
Les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations de solidarité internationale (ASI) interviennent dans trois types de situation : l’urgence (après une catastrophe naturelle, par exemple), la post-urgence (reconstruction) et le développement.
Pour assurer ces missions, les professions de santé (médecin, infirmier, sage-femme, sapeur-pompier) sont celles auxquelles on songe en premier lieu, mais tous les métiers de la logistique et des transports sont également convoqués : logisticien, conducteur routier, pilote d’avion… Les métiers de l’éducatif et du développement urbain ou rural (développeur, enseignant, travailleur social…) et ceux du bâtiment, du génie civil et de l’agronomie complètent ce panorama, sans oublier les fonctions administratives, de gestion, de marketing et de finances (collecte de fonds, microcrédits).
Beaucoup de candidats pour peu d’élus
Partir pour les bonnes raisons
Pour travailler dans l’humanitaire, il faut avoir suivi une formation qui corresponde aux postes proposés, bien sûr, mais il faut aussi s’interroger sur soi et sur les raisons de son engagement. Si vous cherchez à fuir vos problèmes personnels ou simplement à voir du pays, changez de projet ! En revanche, votre profil intéressera davantage les recruteurs si vous êtes ouvert aux autres et aux cultures différentes, que vous êtes travailleur, que vous savez vous adapter à des situations inconnues et que vous acceptez de mettre votre vie de famille entre parenthèses (les missions proposées s’échelonnent généralement entre 3 mois et 2 ans).
Quelles formations ?
ONG et ASI proposent des formations internes, sans pour autant remplacer la formation initiale. Si les diplômes correspondant aux secteurs d’intervention humanitaire sont très nombreux, les formations spécifiques le sont moins. Certes, des masters pro en économie du développement, solidarité internationale ou droit de la coopération se développent, mais seules quelques écoles offrent des formations spécialisées, dont Bioforce, l’Ifaid et ESCD 3A.
Anticiper le retour
Une solide formation initiale conjuguée à une expérience de terrain autorisent des évolutions professionnelles au retour de mission, dans la mesure où l’engagement et la prise de responsabilité peuvent intéresser les employeurs. Mais attention, dès le retour, après des séances de débriefing, il faut se remettre au travail et réexaminer son projet : soit poursuivre et repartir, soit se réorienter. L’atterrissage est parfois périlleux !
Patrick Neyroud