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  • mardi 20 novembre 2012

    Les métiers de l'humanitaire

     S'orienter sur Francetveducation

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    Un véritable engagement

    À la création de Médecins sans frontières, on ne parlait encore que d’idéal. Aujourd’hui les vocations perdurent, mais la donne a changé : les humanitaires sont des professionnels : infirmier, technicien de l’eau, développeur humanitaire qui interviennent lors de situations de crise et aussi sur des missions de développement à long terme.

    Les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations de solidarité internationale (ASI) interviennent dans trois types de situation : l’urgence (après une catastrophe naturelle, par exemple), la post-urgence (reconstruction) et le développement.
    Pour assurer ces missions, les professions de santé (médecin, infirmier, sage-femme, sapeur-pompier) sont celles auxquelles on songe en premier lieu, mais tous les métiers de la logistique et des transports sont également convoqués : logisticien, conducteur routier, pilote d’avion… Les métiers de l’éducatif et du développement urbain ou rural (développeur, enseignant, travailleur social…) et ceux du bâtiment, du génie civil et de l’agronomie complètent ce panorama, sans oublier les fonctions administratives, de gestion, de marketing et de finances (collecte de fonds, microcrédits).


    Beaucoup de candidats pour peu d’élus

    illustration huma
    On compte en France plus d’un millier d’associations humanitaires, ce qui représente au total quelque 42 000 emplois et 150 000 bénévoles. Mais attention : pour œuvrer dans l’humanitaire et l’action solidaire, la bonne volonté et les bons sentiments ne suffisent plus ! L’humanitaire réclame des personnes très motivées, mais aussi de plus en plus qualifiées : 90 % des humanitaires ont un bac + 2, et les candidats doivent être immédiatement opérationnels. Autrement dit, les places sont chères ! Ainsi, il faut non seulement une qualification dans le domaine proposé, voire une expérience en tant que bénévole, sinon une première expérience professionnelle réussie, mais aussi un équilibre psychologique à toute épreuve et des motivations compatibles avec les attentes de l’ONG concernée. CV, lettre de motivation, entretiens, tests : le parcours qui mène aujourd’hui aux métiers de l’humanitaire ressemble fort à une recherche d’emploi classique.

    Partir pour les bonnes raisons

    Pour travailler dans l’humanitaire, il faut avoir suivi une formation qui corresponde aux postes proposés, bien sûr, mais il faut aussi s’interroger sur soi et sur les raisons de son engagement. Si vous cherchez à fuir vos problèmes personnels ou simplement à voir du pays, changez de projet ! En revanche, votre profil intéressera davantage les recruteurs si vous êtes ouvert aux autres et aux cultures différentes, que vous êtes travailleur, que vous savez vous adapter à des situations inconnues et que vous acceptez de mettre votre vie de famille entre parenthèses (les missions proposées s’échelonnent généralement entre 3 mois et 2 ans).

    Quelles formations ?

    ONG et ASI proposent des formations internes, sans pour autant remplacer la formation initiale. Si les diplômes correspondant aux secteurs d’intervention humanitaire sont très nombreux, les formations spécifiques le sont moins. Certes, des masters pro en économie du développement, solidarité internationale ou droit de la coopération se développent, mais seules quelques écoles offrent des formations spécialisées, dont Bioforce, l’Ifaid et ESCD 3A.

    Anticiper le retour

    Une solide formation initiale conjuguée à une expérience de terrain autorisent des évolutions professionnelles au retour de mission, dans la mesure où l’engagement et la prise de responsabilité peuvent intéresser les employeurs. Mais attention, dès le retour, après des séances de débriefing, il faut se remettre au travail et réexaminer son projet : soit poursuivre et repartir, soit se réorienter. L’atterrissage est parfois périlleux !
    Patrick Neyroud